Il ne faut pas cuire le chou-fleur violet à l’eau, car il déteint. Mais, du coup, si on utilisait ce phénomène pour faire une soupe bleue ?
Ça ne préfigurerait pas un peu halloween, une soupe bleue ? Ah Ah, ça pourrait bien être un moyen de faire manger des légumes aux enfants… Et on va corser la chose en faisant une petite expérience de chimie amusante (et comestible).
La recette est simple : on fait cuire du chou-fleur violet dans de l’eau, on assaisonne, on mixe, et voilà une soupe violette !
Le mystère du chou-fleur violet
Le violet de ce chou-fleur vient des anthocyanes, des colorant naturels synthétisés par la plante. Il se trouve que ces colorants virent au rouge en milieu acide, au bleu en milieu basique. Acide ? Bases ? Mais si, on en utilise tous les jours en cuisine : le vinaigre, le jus de citron sont des acides. Le bicarbonate de soude est moins fréquent sur nos tables, c’est peut-être dommage, il a paraît-il plein d’avantages.
La soupe, du bleu au rouge en passant par le mauve
Alors voilà, nous avons tenté l’expérience, et c’est très spectaculaire :
- Séparez votre soupe de chou-fleur violet en deux ou trois parties
- Diluez une demi-cuillerée à café de bicarbonate de soude dans un peu d’eau, versez progressivement dans une partie de votre soupe, et hop ! Ça vire très vite au bleu. Un bleu pas très joli, d’ailleurs, ça fera bien peur aux enfants, c’est parfait.
- Ajoutez progressivement un trait de jus de citron ou du vinaigre de riz dans une autre partie, ça fait des traînées rouges, mélangez, oh, cette fois c’est un joli rose, entre la framboise, le lilas et l’améthyste .
- Vous pouvez garder tel quel un dernier tiers de la soupe, cela vous fera trois nuances… La dégustation comparative promet d’être amusante ! Servez-la dans des petits verres transparents, c’est plus rigolo…
Ce qui est curieux, c’est que le goût change, lui aussi. Bien sûr, on ressent une légère acidité, mais il y a un petit quelque chose en plus dans la version rouge, un côté sucré, un petit parfum de fraise tagada.