Tiens ? une courge qu’on ne connaissait pas… Bien sûr, on s’est jetés sur cette sucrine du Berry pour la tester.
Elle vient donc compléter notre article Comment choisir les variétés de courges, qui détaille les qualités gustatives d’une vingtaine de courges… La sucrine du Berry est une variété qui a été sortie de l’oubli assez récemment. Elle est d’abord vert foncée, puis à maturité elle devient beige. On peut alors la confondre avec la butternut.
Ouvrons-la, ah ben non, rien à voir avec la butternut : la chair est orangée, certes, mais la cavité qui renferme les graines est bien plus grande. Et regardez, du côté du pédoncule : la chair est spongieuse. Bon. Nous allons avoir beaucoup de perte.
La peau ne se mangepas, il faut peler la sucrine du Berry. Elle est très facile à peler, très facile à couper aussi.
Une courge un peu décevante
Crue, sa saveur est herbacée, peu sucrée, sa texture est aqueuse.
Nous l’avons cuite au four, avec pas mal d’herbes et de l’ail en chemise, tout pour plaire… mais le résultat est très moyen. La sucrine du Berry est insipide et aqueuse, tout le contraire de la butternut.
La recette traditionnelle est le citrouillat berrichon, une sorte de tourte, qui nécessite de faire dégorger la sucrine avant de la cuire. Oui, pourquoi pas, avec une bonne pâte feuilletée bien beurrée…
Si on faisait un préfou ? Vous savez, ce pain à l’ail, spécialité vendéenne, que l’on déguste à l’apéro…
Le préfou traditionnel est assez simple à réaliser… à condition d’être boulanger ! En effet, le préfou était à l’origine un morceau de pâte déposé dans le four pour tester sa température, que l’on tartinait ensuite de beurre et d’ail. Un pain à peine cuit, c’est cela qui fait sa saveur et sa texture si agréable. Aujourd’hui, pour un vrai préfou, il faut faire sa pâte à pain, cuire partiellement, garnir de beurre et d’ail, puis réenfourner. Un peu compliqué, non ?
Les ingrédients du préfou
Heureusement, pour une fois l’industrie vient au secours de la tradition : les baguettes précuites, que l’on trouve en supermarché, sont parfaites pour cette recette !
Pourquoi « allégé » ?
La crème fraîche est bien plus « légère » que le beurre, et on peut bien souvent, par exemple dans les sauces, remplacer tout ou partie du beurre par de la crème. C’est ce qu’on fait pour ce préfou (un peu) allégé, on ne va pas totalement supprimer le beurre, c’est apéro, quand même, mais on va tricher un peu, quoi.
L’ail est un pilier de la cuisine de tous les jours, une vraie ressource qui peut transformer une banalité en régal. Mais quel ail choisir, quel est le meilleur ail ? On fait le tour de la question.
Ail frais, ail nouveau, ail sec
L’ail est un bulbe qui se conserve très bien.
L’ail nouveau est celui qui vient d’être récolté. Frais et croquant, il se consomme plutôt cru et devra être gardé au frigo.
Une tête d’ail nouveau, on voit les gousses très fraîches
L’ail sec a été séché dans des silos ventilés. Il est vendu en bulbes qui se conservent plusieurs mois à température ambiante.
À ne pas confondre avec l’ail séché, en poudre ou en flocons, dont nous parlons plus bas.
Les variétés d’ail
L’ail blanc
C’est le plus courant, le moins cher, le plus facile à cultiver. Celui que vous trouvez dans les rayons des magasins peut venir de n’importe où dans le monde. Les principales importations en France viennent d’Espagne, d’Argentine et de Chine, de mars à juin, quand l’ail français récolté l’année précédente commence à moins bien se conserver.
Bref, l’ail blanc, c’est le tout-venant, le basique. Il a le goût d’ail, ça oui, on ne peut pas lui reprocher, mais il ne fait pas dans la finesse.
L’ail rose et l’ail violet
Une tête d’ail rose et ses gousses bien charnuesUne tête d’ail violet
Nous les regroupons sous le même titre, car ils sont semblables, ils sont tous deux ce qui se fait de mieux en matière d’ail : une saveur douce, des arômes fins et subtils, et en plus ils sont beaux !
Mais on trouve aussi de beaux ails roses et violets sans appellation, cultivés en France. On cultive en particulier de l’ail rose en Bretagne.
Des spécialités
L’ail fumé
L’ail fumé est une spécialité d’Arleux, une commune du Nord, entre Cambrai et Arras. L’ail d’Arleux est un ail rose légèrement fumé après séchage. Cela améliore sa conservation et lui apporte une petite saveur supplémentaire.
L’ail noir
C’est une curiosité qui nous vient du Japon. Il s’agit d’un ail fermenté, aux caractéristiques gustatives et nutritionnelles qui dépassent un peu l’utilisation de l’ail au quotidien. Nous n’en diront donc pas plus dans cet article.
L’ail en poudre, en semoule ou déshydraté
L’ail en poudre et l’ail semoule
Ces produits que l’on trouve au rayon épices sont assez pratiques au quotidien. Ils font par fois l’affaire sans que l’on ait à éplucher, écraser, hacher des gousses d’ail. Pour certains plats en sauce, ça dépanne bien.
Nous préférons l’ail semoule à l’ail en poudre. Attention toutefois à bien le conserver au sec.
On trouve aussi de l’ail « déshydraté » ou lyophilisé, mais c’est généralement très cher.
L’ail frit
L’ail frit que l’on trouve dans les magasins asiatiques est aussi une excellente ressource culinaire. On peut l’utiliser comme de l’ail semoule, dans un plat en sauce, mais on peut aussi en parsemer une soupe, une salade, un bo bun, ou n’importe quel plat, finalement : il apporte un petit côté croustillant irremplaçable.
L’huile à l’ail
Si vous trouvez de l’huile à l’ail, vous pouvez l’utiliser pour parfumer vos plats, bien sûr. Mais ne vous avisez pas d’en faire vous-même à la maison : il y a un risque de prolifération de bactéries qui pourraient produire de la toxine botulique !
Une idée toute simple qui enchantera les enfants !
C’est juteux, c’est fruité, le fromage apporte un côté gourmand et c’est vite fait :
Prenez des demi-tomates, salez, parsemez d’herbes (thym, origan, sariette…) et arrosez d’huile d’olive
Passez-les au grill ou à four très chaud pendant 8 minutes
Sortez-les et déposez sur chaque tomate une tranche de fromage (le fromage à burger est le plus facile, mais n’hésitez pas à tester la mozzarella, la ricotta, le chèvre…). Ajoutez un peu de paprika, c’est joli !
Quand on cherche ces recettes sur internet, on trouve des choses très variées. Je ne suis pas sûr qu’il existe véritablement une recette de poulpe à l’italienne, ni à l’espagnole, ni à la provençale…
Nous allons donc faire notre recette « à la bretonne », c’est-à-dire en piochant ce qui nous intéresse dans toutes ces cuisines. Le côté breton bien de chez nous, c’est l’échalote, qui apporte les arômes dont le poulpe a bien besoin.
Ce plat se mange chaud avec du riz, et, si jamais il en reste, c’est très bon aussi froid, en tapas à picorer à l’apéro.
Dans la même poêle, faites revenir les morceaux de poulpe pendant 5 minutes à feu moyen.
Arrosez de vin blanc.
Remettez le mélange ail-échalote-oignon. Ajoutez les tomates confites, les tomates cerises coupées en deux, le paprika et le poivre. Salez à votre convenance.
Le poulpe, ça fait tout de suite penser à l’apéro, les fameux tapas, le poulpe à la galicienne…
Le poulpe à la galicienne, c’est très simple : on fait juste mariner des morceaux de poulpe dans de l’huile d’olive, avec un peu de paprika. Nous allons partir de ce principe, mais on va l’agrémenter un peu quand même.
Vous avez remarqué ? On voit depuis quelques temps du poulpe sur les étals des poissonniers. Si on en profitait ?
On assiste en effet à une invasion de poulpes sur nos côtes. Il paraît que c’est cyclique. Cette prolifération pose problème, car le poulpe dévore les crabes et les coquillages. Les pêcheurs se rattrapent en exportant le poulpe chez les Espagnols et les Portugais, qui en sont très friands. Vous pouvez lire un très chouette reportage sur Géo.
Il semblerait que les gros poulpes soient exportés, et que les petits poulpes — autour d’un kilo — viennent sur nos étals français. Le prix est abordable, mais attention, après préparation et cuisson, votre poulpe d’un kilo ne pèsera plus que 500 g environ.
Comment préparer le poulpe
Si votre poissonnier est gentil, il vous le fera. Vous n’aurez plus qu’à le rincer avant de le cuire.
Sinon, il va falloir vous y coller. Rassurez-vous, ce n’est pas difficile, c’est juste eu peu, comment dire… spécial. Mais la fin — la faim — justifie les moyens. L’idée, c’est d’enlever les organes internes, les tripes, quoi, qui se trouvent à l’intérieur de ce qu’on appelle appelle la tête.
Première étape : ouvrir cette tête. Nous vous conseillons de la mettre au-dessus d’un saladier, les tentacules à l’extérieur. Ainsi, les liquides ne vont pas se répandre sur votre plan de travail.
Vous avez alors deux ou trois ligaments à couper pour pouvoir accéder à l’intérieur de la tête.
Une fois les liquides récupérés dans le saladier, vous pouvez déposer le poulpe sur une planche pour enlever tout ce qui est indésirable.
Il faut aussi enlever les yeux, mais ce n’est pas très facile. Vous pourrez si vous le préférer les enlever après cuisson.
Jetez vite toutes ces horreurs à la poubelle. Il ne vous reste plus qu’à passer le poulpe sous le robinet, il est prêt pour la suite.
Faut-il congeler le poulpe ?
On dit souvent qu’il faut congeler le poulpe pour rendre la chair plus tendre. Nous avons essayé les deux :
un poulpe non congelé demande une cuisson plus longue pour être tendre, et du coup la chair a tendance à se déliter, elle est moins agréable ;
un poulpe congelé cuit plus vite, la chair est à la fois tendre et compacte.
Donc la réponse est oui, si vous avez le temps, congelez-le 24 à 48 heures après l’avoir vidé et nettoyé.
Comment cuire le poulpe
Faut-il noyer le poulpe ?
« Noyer » le poulpe consiste, avant cuisson, à le tremper dans l’eau bouillante, puis à le sortir une dizaine de secondes. On recommence l’opération trois ou quatre fois, puis on le laisse cuire tranquillement. À quoi ça sert ? Ça permet d’éviter que la peau grise et fine se détache pendant la cuisson. Est-ce que ça marche ? Il semble que oui. Attention tout de même au moment de sortir votre poulpe de l’eau bouillante, manipulez-le le moins possible.
Et si on veut enlever la peau ?
Si vous préférez avoir quelque chose de bien blanc, ne procédez pas à cette « noyade » et enlevez la peau quand le poulpe est encore chaud. Attention à ne pas vous brûler, utilisez des gants de caoutchouc.
La cuisson
Vous pouvez le cuire simplement à l’eau salée, ou dans un bouillon aromatique (carottes, oignons, herbes).
Il faut cuire le poulpe entier 30 à 60 minutes dans le bouillon frémissant. Le temps de cuisson dépend de la taille du poulpe. Vous en jugerez en enfonçant un couteau à la base d’un tentacule, dans la partie bien épaisse.
Et ensuite ?
Une fois que votre poulpe est refroidi, coupez les palmes et enlevez les parties gélatineuses à la racine des tentacules.
Et voilà, votre poulpe est prêt pour réaliser une recette !
C’est trop bon, mais vraiment trop trop bon, la béarnaise maison ! La version originale de la recette est un peu complexe, nous proposons une version plus facile, mais tout de même sans concession sur les principes de base.
Nous sommes peut-être un peu bavards sur ce sujet. Si vous voulez descendre tout de suite à la recette, cliquez ici. Mais attention tout de même : dans nos bavardages se cachent quelques conseils, astuces et expériences partagées qui vous permettront peut-être de réussir une meilleure béarnaise.
La sauce béarnaise un grand classique de la cuisine française. En fait, elle ne vient pas du Béarn, elle serait née d’un rattrapage, et cette appellation a été improvisée… bon, ben on vous laisse découvrir l’histoire sur Wikipedia.
En bocal, elle est aussi devenue un grand classique de l’industrie. On la consomme alors froide, elle remplace ou complète la mayo : on ne fera pas de fondue bourguignonne (décidément, on se balade dans les régions françaises) sans acheter un bocal de béarnaise.
Le principe
Le principe, c’est une sauce hollandaise parfumée à l’estragon. Et qui dit sauce hollandaise sit sabayon. N’ayez pas peur : le sabayon, c’est juste des jaunes d’œufs avec un peu de liquide, on fouette à feu doux pendant une dizaine de minutes, et voilà tout. Le sabayon est une base pour tout plein de choses, notamment quelques desserts sublimes.
Il faut ensuite « monter » ce sabayon au beurre, c’est-à-dire faire une émulsion.
Les ingrédients de la béarnaise
L’estragon
La saveur très particulière de cette herbe aromatique est magnifiée dans cette sauce. La cuisson éteint un peu son ardeur, c’est pourquoi j’aime ajouter à la fin quelques feuilles ciselées. Il faut impérativement prendre de l’estragon frais. On peut peut-être s’en sortir avec de l’estragon congelé, mais je vous déconseille de prendre de l’estragon séché.
La recette originale prévoit un mélange estragon-cerfeuil. Je fais l’impasse sur le cerfeuil pour deux raisons :
c’est encore plus difficile à trouver que l’estragon
le goût du cerfeuil est intéressant, on pourrait presque dire que c’est une version douce de l’estragon, avec de parfums plus subtils ; mais du coup, j’ai un peu peur qu’il passe inaperçu.
L’échalote
Très importante, l’échalote ! Elle joue le même rôle que dans la sauce beurre blanc : elle apporte des saveurs complexes et riches, qui vont soutenir celles de l’estragon. Attention, pas d’oignon ni même d’échalion, ça n’apporterait rien du tout ici.
Le vin blanc
Le vin blanc apporte lui aussi des arômes. On peut choisir un reste de vin blanc de qualité, même ouvert depuis quelques jours : s’il a perdu de sa vivacité, il a gardé ses arômes, on peut en profiter. Sinon, on choisira un vin dédié à la cuisine, j’apprécie beaucoup le gros plant, un vin nantais souvent un peu acide, mais aux arômes très fruités.
Et justement, le vin blanc apporte de l’acidité, très importante ici. On pourrait presque dire que réaliser cette sauce, c’est gérer l’acidité. Si vous goûtez votre sauce en cours de route, vous allez la trouver acide. Mais l’ajout de beurre dans la dernière phase vient merveilleusement équilibrer.
Donc, si votre vin est un peu doux, un peu plat, ajoutez un bon vinaigre pour renforcer l’acidité. Un vinaigre de vin blanc aura l’avantage de ne pas colorer votre sauce, un vinaigre de vin rouge conviendra en petite quantité, un vinaigre de cidre représente un bon compromis, et un vinaigre de bière mériterait d’être tenté.
Le beurre
Vous serez peut être effrayé par la quantité de beurre préconisée dans la liste des ingrédients. Bon, c’est vrai, ce n’est pas une sauce légère. Mais comme sa saveur est intense, on n’est pas non plus obligé d’en manger beaucoup !
Beurre salé ou beurre doux ?
En bon Breton, je choisis du beurre salé (en fait, je n’ai pas le choix, il n’y a que ça dans notre frigo). Il a l’avantage de saler la sauce. SI vous utilisez du beurre doux, aucun problème, n’oubliez pas alors de saler votre sauce si nécessaire.
Faut-il clarifier le beurre ?
La recette originale prévoit un beurre clarifié : on le fait fondre, on l’écume et on le filtre pour le débarrasser de sa caséine et de son petit-lait. Il en résulte un beurre plus digeste et qui ne brûle pas. Mais, sauf si vous êtes intolérant au lactose, je ne trouve pas cette complication vraiment utile ici.
L’épaisseur : question de cuisson
C’est la première phase, celle du sabayon, qui va déterminer l’épaisseur finale de votre sauce. Vous pouvez choisir de la faire plus ou moins liquide. Pour une sauce chaude, à servir avec une viande ou un poisson, je préfère une sauce plutôt liquide. Pour une sauce froide, je la prévois plus épaisse, plus « mayo », et donc je prolonge un peu — un tout petit peu, attention — la cuisson du sabayon.
Hachez l’estragon (gardez-en un peu pour la touche finale).
Mettez l’estragon et les échalotes dans une casserole, ajoutez le vin blanc et le vinaigre, poivrez.
Amenez à ébullition, puis baissez le feu et laissez s’évaporer le liquide jusqu’à ce qui reste l’équivalant de trois bonnes cuillères à soupe.
Filtrez dans une passoire fine. Attention, ne soyez pas distrait, c'est le jus qu'on garde, haha ! Pressez bien sur les échalotes pour bien récupérer les saveurs.
Remettez le jus dans la casserole. Si nécessaire, faites chauffer à nouveau le jus pour obtenir la quantité souhaitée (3 bonnes cuillères à soupe environ).
Laissez refroidir. Il va maintenant falloir travailler sur feu doux, 60°C maximum. Pour évaluer la température, c’est facile : touchez le fond de la casserole du plat de la main, ça doit être bien chaud, mais ça ne doit pas brûler, vous devez pouvoir laisser votre main.
Ajoutez alors les jaunes d'œufs au liquide, puis remuez sans cesse avec un fouet sur feu très doux.
Continuez à fouetter sans cesse, il faut faire pousser. Vous pouvez vous aider d'une spatule pour de temps en temps racler le fond et les bords.
On a l’impression re ça n’évolue pas… Patience, cela va prendre une dizaine de minutes, restez attentif à la température.
Puis ça commence d’un coup à épaissir. Le sabayon se forme. Continuez de fouetter et de racler. C’est à ce moment que vous allez gérer l’épaisseur finale de votre sauce. On dit que si on voit le fond de la casserole lorsqu’on remue, c’est prêt. Si vous avez un doute, il vaut mieux arrêter trop tôt que trop tard.
Nous allons ensuite monter ce fond de sauce avec le beurre. Incorporez le beurre petit à petit, morceau par morceau, en continuant de fouetter et toujours à une température de 60°C.
La sauce prend forme, goûtez-la : lorsque la saveur vous convient, arrêtez d’ajouter du beurre.
La béarnaise est prête, vous pouvez la garder au chaud jusqu’au service. Au moment de servir, remuez-la bien et ajoutez de l’estragon ciselé, cela donnera un peu de fraîcheur.
La sauce béarnaise froide
S’il vous reste de la béarnaise, vous pouvez la conserver quelques jours au frigo. Mais le beurre s’est figé, la texture n’est pas très agréable. Pas de panique ! Il suffit de bien la remuer, ajoutez-y un soupçon d’eau si nécessaire, et hop, voici une magnifique béarnaise froide qui accompagnera une viande ou une macédoine de légumes, ou encore viendra agrémenter un burger ou un sandwich.
Nous avons préparé deux maquereaux en filets, il nous reste deux arêtes toutes bêtes, pas de quoi faire un fumet de poisson, dommage… Allez, tant pis, on tente un petit jus pour récupérer ces saveurs.
On y ajoute pour la forme une échalote, du poivre et un peu de laurier, on peut même y mettre de l’ail, de la carotte, du céleri branche, du persil… En réalité, ce n’est pas indispensable, le maquereau a un goût puissant. Le vin blanc, pas contre, est incontournable, il met si bien en valeur le maquereau !
Et en effet, après cuisson, le jus a exactement le goût du maquereau au vin blanc en boîte : une touche d’acidité (variable selon le vin blanc utilisé), le goût du fruit, et cet inimitable saveur de maquereau.
Comment utiliser ce jus d’arêtes de maquereau
On peut l’utiliser tel quel, sur des pommes de terre par exemple. On peut aussi le travailler un peu pour en faire une sauce type beurre blanc. Nous avons opté pour quelque chose de très simple : nous avons réchauffé notre jus de maquereau, nous y avons ajouté une cuillère de crème fraîche épaisse, et nous l’avons dégusté avec des pommes de terre. Un délice ! Ça en vaut vraiment la peine, même pour deux arêtes de maquereaux.
Mmmh, des pommes de terre rissolées et une sauce anti gaspi aux arêtes de maquereau…
Brisez les arêtes de maquereau pour qu’elles rentrent dans une petite casserole.
Recouvrez-les de vin blanc, ajoutez un peu d’eau, l’échalote coupée en morceaux et une feuille de laurier.
Chauffer jusqu’à début d’ébullition, puis baissez le feu et laissez cuire à feu doux pendant 20 minutes. Surveillez de temps en temps, ajoutez un peu d’eau si nécessaire.
Coupez le feu, laissez infuser jusqu’à refroidissement.
Passez dans une passoire fine, écrasez un peu les arêtes pour récupérer un maximum de jus.
C’est prêt ! Utilisez votre petit jus d’arêtes rapidement. Vous pouvez aussi le congeler pour une utilisation ultérieure.
Mais qu’est-ce qu’on pourrait bien mettre, pour changer un peu, dans nos salades composées ? Du pois chiche ! Il apporte de la matière, du corps et du caractère…
Ce n’est pas tellement le goût du pois chiche en lui-même qui apporte du caractère, mais son pouvoir de mettre en valeur les saveurs qu’on lui associe. Dans une salade, on peut se lâcher et tester toutes sortes d’associations.
On est d’abord tenté par des saveurs orientales, bien sûr. On a envie de s’inspirer de l’univers de Yotam Ottolenghi… Mais on peut aussi explorer d’autres horizons : faisons voyager le pois chiche !
On peut bien sûr ajouter quelques pois chiches dans toutes sortes de salades composées, nous envisageons ici des salades où le pois chiche est l’ingrédient principal ou tout au moins un élément important.
Le choix des pois chiches
Les pois chiches en boîte ont l’immense avantage d’être pratiques, toujours disponibles dans le placard, prêts en deux minutes et, il faut bien le dire, plutôt bons.
Mais si vous avez le temps, ou si vous faites une grande quantité de salade composée, nous vous conseillons de cuire vous-même les pois chiches achetés secs, c’est bien meilleur. Voyez notre article sur la cuisson des pois chiches.
La préparation des pois chiches
On peut ouvrir une boîte de pois chiches, les égoutter, les rincer vite fait et les verser dans un saladier.
On peut aussi leur accorder un peu de soins : bien les sécher, les arroser d’huile et les laisser s’imbiber quelques minutes.
On peut enfin les chauffer doucement dans un peu d’huile, accompagnés d’une base d’herbes et d’épices. On les laisse refroidir, ils vont s’imprégner de saveurs, prendre une texture plus agréable et perdre leur goût de conserve. On vous le conseille ardemment, le résultat est incomparable !
Quelle huile, quelle vinaigrette
Vous aimez l’huile d’olive ? Le pois chiche aussi ! Il révèle le goût d’olive, il magnifie le fruité…
Si vous n’aimez pas trop l’huile d’olive, pas de problème, utilisez votre huile ou votre vinaigrette préférée.
Pensez aussi aux huiles parfumées, qui seront bien mises en valeur par le pois chiche.
Quelles herbes et épices
On peut tester toutes sortes d’épices. Pour autant, ne faites pas un mélange hasardeux où les saveurs se perdraient : choisissez-en une, ou deux ou trois qui s’accordent bien.
On pense d’abord au cumin, au curry, au paprika ; pour les herbes, à la coriandre, au persil, à la menthe…
Mais on peut aussi tester le carvi, le massalé ; l’estragon, le thym ou le serpolet frais, l’origan.
Enfin, une petite dose de piment, si vous aimez ça, ne peut pas faire de mal.
Quels condiments
De l’ail, bien sûr, sous toutes ses formes : frais haché finement, rôti, en semoule ou en poudre, ou encore de l’ail frit tout prêt, ça marche bien aussi. Mais attention, dans une salade composée, utilisez l’ail avec modération, juste pour apporter un petit parfum.
De l’oignon, avec une préférence pour l’oignon rouge, pour sa couleur qui relèvera le sable du pois chiche, et pour son croquant très fruité.
De l’échalote, qui apporte une saveur subtile.
Du citron confit.
Des tomates confites.
Des cornichons aigres-doux coupés en tranches.
Des câpres : on adore, on en met partout !
Quels accompagnements
Céréales
Céréales et légumes secs, c’est une association magique sur le plan nutritionnel. Pour les végétariens, c’est important, car cette association apporte l’ensemble des huit acides aminés essentiels. Votre salade composée peut alors se passer de viande, d’œufs et de fromage.
Pensez à la semoule de couscous, au boulghour, au quinoa, à l’orge perlée…
Fromages
Pas de fromages trop lourds ou compacts : il faut alléger un peu la salade de pois chiches. On se modère sur le comté ou l’emmenthal, on opte plutôt pour des fromages de type mozzarella, ou, pour rester dans une note orientale, de la féta ou de l’halloumi.
Légumes
Ici aussi, on essaie d’alléger et on apporte du croquant. Essayez :
De la courgette crue râpée ou en dés, du concombre
Des légumes rapidement rôtis (courgette, aubergine, poivron)
Des carottes cuites ou, mieux, mi-cuites
Viande
Magrets de canard, poulet et agneau s’accordent particulièrement bien avec les pois chiches.
Poisson
La morue, le cabillaud, le saumon frais, le maquereau fumé sont de bonnes idées.
Le thon ou la sardine en boîte dépannent très bien pour une salade improvisée.
Et tiens, pourquoi pas une salade de harengs et pois chiches, avec quelques feuilles d’endives ? Ça nous met l’eau à la bouche, on va tester ça bientôt.
Des idées de recette sur les blogs
On trouve de belles idées de salades de pois chiches sur internet. On vous donne notre astuce : il suffit d’aller un peu plus loin que la première page de Google, vous trouverez de vraies recettes de vraies blogueuses, avec une belle créativité ! Nous en avons sélectionné quelques-unes :
Chez Cuisine addict, une salade de pois chiche au halloumi, fromage chypriote qui apporte une belle saveur et qui fait de belles assiettes.
Yumelise, dans une classique salade de pois chiches à la mozzarella, a eu l’idée d’ajouter du quinoa ; elle y ajoute une incroyable sauce qu’on vous laisse découvrir sur son blog.
Kilomètre-0 réalise une savante association dans sa salade de pois chiches et petit épeautre ; elle y ajoute de la couleur avec des betteraves et des petits pois.
La Cerise sur le maillot expérimente une super idée pour sa salade de pois chiches, asperge et féta : elle rôtit le tout au four ! C’est gourmand, et c’est beau…
Enfin, on aime aussi beaucoup la présentation de la salade de pois chiches à la roquette de Grelinette et cassolettes ; elle y ajoute de l’échalote, de l’ail, des dés de tomates, des olives et puis des fleurs, c’est magnifique !
On ne va pas se mentir : la cuisine, on aime ça, mais parfois… on se contente d’un plat préparé, en boîte ou surgelé…
La tomate vient à notre secours ! Et sans complexe, sans se prendre la tête : il suffit d’ajouter un peu de tomate fraîche. Non seulement c’est bien plus appétissant, mais cuite, crue ou encore mi-cuite, la tomate apporte un souffle de fraîcheur qui transforme la saveur !
Quelques exemples ?
Ajoutez :
Des tranches de tomates sur votre pizza surgelée, avant réchauffage ; elles seront mi-cuites, encore juteuses et fondantes
Idem, mais au sortir du four : les tomates seront crues mais chaudes, une vraie petite touche italienne !
Des dés de tomates à une salade de thon en boîte
Des dés de tomates sur le plat préparé en barquette que vous réchauffez au micro-ondes, au bureau ; vous pouvez les ajouter avant cuisson ou après, ou encore un peu des deux. Essayez : votre barquette sera transformée ! On vous épargne les photos avant/après, enfin, on évite surtout la photo avant…
Dans vos nouilles chinoises instantanées, des morceaux de tomates, ou encore des demi-tomates cerises, juste avant de verser l’eau bouillante
Dans les raviolis (ah ben oui, les enfants aiment ça), ou dans le chili con carne, dans les fajitas et autres burritos, des tomates hachées plus finement, pour compléter la sauce
Et même dans les sauces tomates en bocal, si pratiques pour accompagner les pâtes : un peu de tomate fraîche, et voilà votre touche personnelle et vitaminée !