Le mot capelan peut désigner plusieurs poissons, celui-ci vit en Atlantique nord, et notamment en Islande et autour de Terre-Neuve, oui, c’est bien cela, là où se pêchait la morue autrefois.
Le capelan sert en effet de nourriture à la morue, on peut supposer que les pêcheurs attrapaient ce poisson en quantité, et qu’ils le faisaient sécher pour essayer de varier l’ordinaire des menus.
Ils en ont ramenés chez eux, à Saint-Malo, Paimpol ou Binic, et la tradition est parvenue jusqu’à nous. On trouve donc toujours du capelan séché, proposé par l’entreprise Le Grand Léjon, de Binic, dans quelques poissonneries de Bretagne.
Ce capelan séché est vendu par douze en sachets perforés, au rayon poissonnerie.
Chaud ou froid, le capelan ?
Bon, vous connaissez Cuisine à l’Ouest, on n’a pas pu s’empêcher d’essayer cette curieuse nourriture. Oui, mais comment ça se mange, comment ça se prépare ? Il y a quelques semaines, nous avons lancé un appel sur la page Facebook de Cuisine à l’Ouest. Les abonnés nous ont conseillé de le manger froid ou chaud sur du pain beurre.
Nous l’avons essayé chauffé sur un gratin de chou. Le goût rappelle alors un peu la sardine grillée, mais il faut bien avouer que ce n’est pas excellent.
Froid sur du pain beurre, déjà c’est mieux. Le capelan a alors le goût d’anchois au sel, en plus charnu et plus coriace. Tout se mange, dit-on, y compris la tête… Pour une première fois, nous avons préféré découper de jolis petits morceaux bien propres.
Il manque un petit quelque chose, une touche de fraîcheur, peut-être ? Allez, tiens, on va essayer une tranche de radis noir. Avec la peau, bien sûr, c’est plus joli et c’est comestible, il suffit de bien la laver.
Et vous savez quoi ? C’est super bon ! Bien sûr, il faut aimer ce genre de poisson, c’est assez puissant. Mais ce goût s’insère très bien dans le pain beurre, et le radis apporte une touche croquante dont la saveur un peu piquante s’accorde très bien à l’ensemble.
On a même essayé sans pain, en utilisant simplement la tranche de radis noir comme support. Un peu de beurre est tout de même nécessaire.
Prochain épisode : il faudra qu’on essaye une préparation plus élaborée, un beurre, une terrine, une anchoïade…
Bonsoir,
Ma grand mère granvillaise nous les faisaient griller à la flamme de la cuisinière gaz, et on dégustait ça au petit déj avec tartine de beurre et café pour les adultes, lait chaud ou chocolat chaud pour les enfants.
Aujourd’hui, c’est moi qui en grille pour le petit déjeuner de nos enfants de 5 ans avant d’aller à l’école
Grillés à la flamme, j’essayerai ! Mais peut-être pas au ptit déj, pour une première fois…
Avant les marins pêcheurs de Granville et particulièrement les anciens terre-neuvas mangeaient des capelans séchés achetés en bottes de 12 dans les poissonneries et ils trempaient ça dans leur café au lait le matin. Ne rigolez pas, c’est vrai, j’ai moi-même essayé et ce n’était pas si mauvais. Maintenant on n’en trouve plus.
Oh, super, merci de ce témoignage, incroyables, les capelans au café au lait ! Je ne sais pas si j’essaierai…
Bonsoir,
J’ai découvert le capelan à la poissonnerie Fresil de Granville et chaque fois que je puis, j’en achète quelques bottes de 12. Cela se conserve très bien au sec et au frais et le coût est vraiment raisonnable, environ 4€ pour une botte de 12 !
Bonjour. Je viens de voir votre conversation . Chez moi à côté de Saint Cast ( grand père terre neuva) quand j étais enfant mes parents achetaient de temps en temps des capelans fumés sur le marché. Ils le faisaient griller ( chauffer plutôt ) au barbecue et on le mangeait avec du pain et du beurre. C était fort mais bon et un moment « remember » pour mon père.