Lors de la fête de la coquille Saint-Jacques, à Erquy, en ce week-end de Pâques 2017, nous avons participé à une sortie en mer, sur la vedette L’oiseau des Sept-îles. Objectif : suivre la pêche à la coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc.
Les pêcheurs de coquille ont droit pour l’occasion de prolonger leur temps de pêche : d’habitude, c’est 45 minutes, deux jours par semaine. Ceci pour préserver la ressource. Ifremer donne chaque année le quota, qui est pour la baie de Saint-Brieuc de 3 à 6 000 tonnes par an, et ce sont les pêcheurs eux-mêmes qui déterminent les modalités.
La pêche se fait sur l’étal de marée haute ou de marée basse, au moment où la marée s’inverse il n’y a pas de courant. Mais jamais de nuit. Et au plus tard à 14-15 heures, de façon à arriver assez tôt à la criée pour un départ le soir.
En ce samedi de Pâques, donc les bateaux ont une autorisation spéciale. Deux bateaux sont encore sur les lieux de pêche au moment où notre vedette démarre : “La zone de pêche est à 10 kilomètres du port d’Erquy, annonce le guide au micro. Nous allons mettre pleins gaz pour attraper le dernier bateau qui veut bien nous attendre. Dans 15 minutes on y est !”
Une fois sur zone, le bateau le Soleil nous attend pour virer la drague. Les bateaux ont chacun deux dragues qu’ils traînent sur le fond : “La drague file sur 3 à 5 fois la profondeur. Ici, le fond est de 20 mètres. Pendant les 45 minutes de pêche, les bateaux vont remonter 6 ou 7 dragues, pour 1 à 1,2 tonnes de coquilles. Pendant la pêche et le retour, le tri va prendre deux heures.”
Fin de la pêche, le bateau reprend la route du port. en dehors des périodes de pêche à la coquille, les équipages pêchent au filet (l’araignée), au casier (la margatte ou seiche), à la drague (la praire et le bulot), à la ligne (le bar et le lieu), ou au chalut (le barbet, le grondin, la sole, le turbot, la barbue, la roussette, le merlu…).
Voir notre page sur la coquille Saint-Jacques : comment la préparer, la cuisiner, et des idées de recettes.