C’est encore une histoire qui commence chez mon boucher préféré. On achetait un rosbif pour le soir de Noël, et on voit ce truc dans la vitrine.
Mais oui, du bœuf de Kobé — ou bœuf wagyu, n’entrons pas dans les détails, les appellations japonaises sont toujours très compliquées — tout le monde en a entendu parler. Et en voilà un morceau devant nos yeux ébahis et esbaudis !
— Ah, celui-là, il vient du Japon, nous dit Donovan le boucher. On n’en a pas souvent, une fois par an seulement.
— Et c’est bon ?
— C’est exceptionnel, ça fond dans la bouche, c’est inoubliable !
Vous auriez fait quoi, vous ? Eh bien oui, nous aussi :
— On va goûter, alors. Mais juste un tout petit bout, hein ?
— Une tranche de 100 g, ça suffira largement pour deux.
— Et comment ça se cuit ?
— Très simple : une poêle bien chaude, vous y mettez du gros sel, vous cuisez 1 ou 2 minutes, attention, sur une face seulement. Ensuite, vous roulez la tranche et vous laissez reposer sur une assiette. Le jus coule du côté qui n’est pas cuit et vient imbiber le tout, vous comprenez ?
Un peu, qu’on comprend ! Et même, on en salive déjà.
Nous voilà donc partis avec une tranche de 2 mm précieusement emballée. On a tout fait comme Donovan nous l’a expliqué.
Et alors, le goût ?
Eh bien oui, c’est vrai, ça ne ressemble à rien d’autre. On mâche, ça résiste sous la dent, il en sort un jus, c’est lui qui a du goût. Ne nous voilons pas la face, c’est le gras. Ça reste en bouche, selon l’expression consacrée. Mais davantage encore : le goût reste en tête. Et pour longtemps.
Le sel et le bœuf de Kobé
“Mettez du gros sel sur la poêle avant cuisson” avait dit Donovan. Bon, ben , j’ai oublié. Du coup, j’ai saupoudré de fleur de sel après cuisson. Et c’était vraiment très chouette. La saveur du sel interagit beaucoup avec le bœuf de Kobé, il semble jouer un rôle très important. Ne l’oubliez donc pas.
Le prix du bœuf de Kobé
Est-ce que ça vaut ce prix-là ? Non, sans doute. Ceci dit, nos 120 grammes ont largement contenté trois personnes. Ce n’est pas le genre de truc dont on se gave. Ni qu’on mangerait tous les jours.
Par contre, goûter ça une fois dans sa vie, c’est pas mal. Pour nous, c’est fait.
Bonjour,
Merci pour cet article. Qu’est-ce que vous pouvez me dire où vous l’avez acheté. Est-ce que vous savez où on peut l’acheter ou commander?
Merci pour votre réponse.
Mon boucher préféré est Maison Quéméner, à Morlaix, c’est là que je l’ai acheté.