La pomme idéale ? La Pink Lady est en tous cas une des pommes les plus vendues en France.
Son prix élevé est compensé par sa qualité très homogène. On n’est jamais déçu, cela s’explique par son marketing très étudié (voir en fin d’article).
La Pink Lady est récoltée en France à partir de novembre : c’est une variété tardive. Elle est bonne à consommer dès la récolte.
Elle est ensuite placée dans des chambres froides à atmosphère contrôlée, où, semble-t-il, elle n’évolue pas. C’est pourquoi on trouve des Pink Lady françaises jusqu’au mois de juin.
À la maison, elle se conserve aussi particulièrement bien. Quelques jours sans problème dans la corbeille à fruits, deux ou trois semaines au frigo.
Le goût de la Pink Lady
À croquer, elle semble parfaite : la peau n’est pas trop dure, la chair est croquante, acidulée juste comme il faut, un peu fruitée…
Bon, elle manque un peu de profondeur, mais elle laisse toujours une sensation agréable, c’est ce que recherche le consommateur.
Autre avantage : la fermeté de la Pink Lady fait qu’on peut facilement la couper en tranches très fines, au couteau ou à la mandoline. On peut alors imaginer de jolies recettes…
Peut-on cuire la Pink Lady ?
Elle se tient bien à la cuisson, c’est le moins qu’on puisse dire ! En fait, elle ne cuit pas vraiment. Mais la chaleur augmente arômes et longueur en bouche.
Ça en fait quand même une pomme sympa à cuisiner. Vous n’en ferez pas des compotes, mais vous pourrez jouer avec des tranches, des cubes, des découpes pour faire des tartes décoratives, des feuilletés de pomme…
Nous en avons fait une jolie poêlée de tranches, avec la peau, saupoudrées d’un peu de sucre, juste pour le croustillant.
Un marketing intelligent
C’est une histoire de marketing réussi. La variété cripps pink est créée en Australie en 1973. Elle présente tous les caractères qui séduisent une majorité de consommateurs : elle est colorée, croquante et juteuse, elle offre un goût léger et sucré, elle se conserve bien.
L’association des producteurs australiens crée alors la marque Pink Lady avec trois objectifs :
- limiter la production pour maintenir les prix
- maîtriser la qualité par un cahier des charges exigeant (conditions de culture, récolte à maturité…)
- proposer la même qualité toute l’année
Ce dernier objectif pousse à mondialiser la production, qui s’étend en Afrique du Sud, en Amérique et en Europe. Les premiers pommiers sont plantés en France dans les années quatre-vingt dix. Pink Lady Europe est créé et réussi son coup en gagnant sans cesse des parts de marché.
Du marketing, quoi, mais pourquoi je le qualifie d’intelligent ?
Parce qu’il satisfait tout le monde : Les promoteurs et distributeurs, comme d’hab’, mais aussi le consommateur qui est assuré d’une qualité toujours égale — ce qui, en matière de pomme, est rare —, et le producteur qui obtient un prix plus élevé.
Mais alors, les bonnes variétés d’antan, les pommes de caractère, elles sont où ? Ah oui, si vous cherchez des saveurs un peu marquées, profondes, originales, ce n’est pas dans ces produits marquetés que vous les trouverez. Allez plutôt choisir dans notre article consacré aux variétés de pommes !