Le nom n’est pas très joli, les photos de la préparation non plus. Mais cette recette a deux arguments incontestables : c’est anti-gaspi… et c’est très bon !
Après avoir dégusté un poulet rôti, on se fait un devoir de récupérer le maximum de chair, les restes, ce qui reste collé à la carcasse, les petits muscles des ailes que personne n’a choisies, et on arrive vite à avoir de quoi faire un gratin, une tarte ou une terrine.
Oui mais bon, il reste la carcasse… Tendons vers le zéro déchet : ça doit être plein de saveur, non ? C’est parti, on va en faire un bouillon pour notre soupette du jour.
La recette
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Soupe de carcasse de poulet
Portions 2 personnes
Ingrédients
- 1 carcasse de poulet rôti
- 1 pomme de terre
- 1 carotte
- 1 oignon
- 1 gousse d’ail
Instructions
Préparer la carcasse
- Première opération : mettre cette carcasse en petits morceaux. Elle se casse facilement à la main. On peut enlever les parties qui ne semblent pas bonnes, à l’intérieur, c’est au goût (et dégoût) de chacun.
- Nous conservons quelques os, le bout des ailes, mais nous avons enlevé la peau.
La cuisson
- Déposons ces précieuses reliques dans un casserole, couvrons d’eau, ça fait environ 1,5 litres. Allumons le feu, et laissons infuser à tout petit bouillon pendant une petite heure.
- Laissons un peu refroidir pour ne pas nous brûler, enlevons les restes de poulet, oh, mais il reste encore pas mal de chair bien blanche, qui se détache maintenant facilement, on va la garder dans notre soupe, bien sûr.
- Bon, le chantier n’est pas très engageant… Ne montrez ça à personne, ce sont les secrets de cuisine ! Et en même temps, ce geste de dépouillage me semble tout à coup bien familier, une image me revient de très, très loin… Mais oui, enfant, j’ai vu ma mère, ou peut-être ma grand-mère, ou sans doute les deux, faire cette opération ! À l’époque (cétait au siècle dernier, pensez donc), on ne gâchait pas la nourriture.
- Et voilà, notre bouillon est maintenant présentable. Après cuisson, tri et mixage, il reste 650 ml de bouillon. On peut le dégraisser ou non, c’est selon.
La soupe
- On va y cuire une pomme de terre, une carotte, un oignon, une gousse d’ail (mais vous pouvez y mettre ce que vous voulez : poireau, courgette, courge…) pendant une vingtaine de minutes, puis mixer le tout…
- Ciselez un peu de persil, de coriandre ou de ciboulette pour un petit toping, et voilà, notre soupette du jour est délicieuse !
Bien sur c’est une soupette, terme employé dans le sud de la France.
L’idée est, c’est le plus important, de faire cuire cette carcasse.
Après on en fait ce qu’on veut, classique, exotique….
Avec une carcasse de canard c’est encore meilleur.
Alors, on garde ou pas les légumes ou on filtre
pour un futur bouillon avec des vermicelles et un oeuf…
Plaisir d’hiver garanti de toute façon et plaisir de ne pas gâcher
la nourriture de plus en plus chèrement payée.
Et tout ça peut aussi se stériliser en bocaux.
Ah, merci Patrick pour la « soupette » !
Ah la, oui ! la carcasse du poulet, c’est presque le meilleur pour la fin. Ici, c’est petits dés de tous les légumes sous la main (incluant de preference celeri-rave, carottes, poireaux), revenus dans un peu de graisse (de canard, bien meilleur), bouquet garni, gingembre, girofle, parfois cardamome noire ou un tit bout de cannelle, puis carcasse, et longuement à cuire dans beaucoup d’eau…car aprés dépiautage, y’aura le vermicelle…et là, on se dit que ça finit bien ;-)
Ça met en appétit !
je suis sure que c’est très bon mais pour la santé il est dommage de ne pas mettre un peu de vinaigre pour faire profiter nos os aussi. par contre je na sais pas si ça ne sert plus a rien parce que le poulet a deja cuit ?
Oui, il semble que le bouillon d’os soit bon pour la santé… D’après ce que je vois, il suffit d’ajouter une touche d’acidité (citron ou vinaigre…), mais bon, il ne faut pas non plus que ça gâche le goût.
vous confondez soupette et souplette !
Ah ah ? Voyons voir… Le Larousse en cinq volume de 1988 (c’est ce que j’ai de plus complet sous la main) ne connaît ni l’un ni l’autre… Pour tout vous dire, j’avais vaguement cherché, j’avais cru voir que ça n’existait pas, et hop, je me la suis inventée, cette « soupette », pour signifier une petite soupe vite faite.
Si on cherche un peu mieux, on trouve « soupette » pour désigner les morceaux de pain que l’on tempe dans la soupe… L’usage n’a pas dû être assez fréquent pour convaincre le Larousse, sans doute. Et comme le geste se perd, on peut penser que le mot n’y entrera jamais.
Quant à « souplette », que j’orthographierais plutôt « soupelette », on n’en trouve pas trace avant le film Les Visiteurs… Bah, je n’ai pas trop envie de me calquer sur Jaquouille la Fripouille, je vais donc garder soupette…