J’aime bien vous raconter mes échanges avec mon boucher… Quand on discute avec son boucher, on apprend toujours quelque chose…
Aujourd’hui c’est Donovan qui m’a servi (à la boucherie-charcuterie Quéméner, de Morlaix, dont je vous ai déjà parlé à propos de mon cassoulet).
— Bonjour je voudrais un poulet, ah tiens, vous avez de la pintade, ah ben je vais prendre une pintade, alors.
— Une pintade ? Celle-là ça vous va ?
Allons-y, Donovan prépare la pintade.
— Je vous laisse les abats et la tête ?
— Euh, Les abats ils sont ils sont tout propres ?
— Ah oui c’est pour ça je vous demande : si vous les voulez, je vous les prépare.
— Ah bah d’accord je veux bien merci.
— Et pas la tête, je vous la mets aussi ?
— Ben, y’a pas grand chose qui se mange dans la tête, non ? Le cou, quoi, mais bon…
— Oui le coup, mais il y a aussi la cervelle c’est bon la cervelle.
— Ah non la cervelle c’est ma limite, ça je ne peux pas.
— Je comprends, chacun fait comme il est comme il veut. Je vous les mets dedans, les abats ?
— Euh, oui d’accord.
De retour à la maison, j’enfourne ma belle pintade pour deux heures à basse température, comme indiqué dans cet article.
Au moment de découper ma volaille cuite juste comme il faut, ah mais oui, les voici les voilà, les abats… Du coup ils sont cuits, je les mets de côté, qu’est-ce que je pourrais bien faire avec ça ?
Un pâté de foie de volaille vite fait, peut-être ?
Enfin de foie, je veux dire par-là un pâté d’abats, parce que j’ai eu le gésier, j’ai eu le cœur aussi, bon je vais pas rentrer dans les détails…
J’avais 30 g d’abats, pas grand-chose, allez j’ajoute 30 g de chair de pintade. Ça me fait 60 g de bidoche. Je vais mettre 30 % de beurre, soit 20 g.
Je mixe, c’est très rapide et très facile, on s’approche tout de suite de la bonne texture.
C’est juste un peu compact. Je vais y ajouter une cuillère à café de cognac et deux cuillères à café de crème épaisse.
Encore un petit coup de mixer, sel, poivre, beaucoup de poivre, goûtons voir, oh là là là là, c’est trop bon !
Un petit tour au frigo pour quelques heures, de façon à ce que les saveurs se mélangent, et on va se régaler ce soir à l’apéro.
PS. Si vous voulez tenter la recette en plus grand, c’est faisable en achetant directement des foies de volaille : vous les cuisez à feu doux dans un peu de vin blanc pendant une dizaine de minutes, la suite est identique.
Un vrai régal! Bonne soirée
Merci Michèle, bonne soirée à vous !