On adore découvrir de nouveau aliments, et tout spécialement des légumes inconnus ! Voici donc une curieuse moutarde de Chine, le kay choï…
Alors voilà, on a craqué sur ce joli légume à l’hypermarché asiatique Tang à Paris (voir ici notre visite guidée). Et qu’est-ce qu’on va en faire, maintenant ? Eh bien, on va se renseigner sur la chose, et puis on va goûter.
Le kay choï, c’est quoi ?
Pas simple à trouver sur internet, en raison de l’orthographe chinoise sans doute approximative. On trouve un gai choi sur le site Le Grainier, boutique en ligne suisse de graines potagères, qui le présente comme une moutarde chinoise. En creusant cette piste, on trouve une moutarde brune sur Wikipedia, on découvre qu’elle s’appelle bassica juncea, ce qui confirme qu’il s’agit bien d’une plante de la famille des choux.
Mais revenons dans notre cuisine : on utilise les graines de kay choï comme base de moutarde, et on peut aussi, c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui, consommer ses feuilles et ses tiges. Elles sont d’ailleurs appréciées comme brèdes à La Réunion. Ah oui, les brèdes… Eh bien les Réunionnais aiment mettre quelques feuilles vertes dans tous leurs plats, c’est ça les brèdes. On trouve ainsi les brèdes mafane, les brèdes chouchou, les brèdes cresson ou les brèdes épinard… Les brèdes de kay choï sont appelées brèdes moutarde.
On goûte le kay choï ?
Bien sûr qu’on le goûte ! Cru d’abord, un petit bout pour voir… C’est frais, c’est croquant, les tiges sont un peu juteuses, le tout est plutôt agréable. Ça n’a pas vraiment le piquant de la moutarde. On peut hacher feuilles et tiges et les ajouter à des salades composées, et même à des plats chauds, pour apporter un peu de fraîcheur. Nous l’avons mélangée à un tartare de tomates, au niveau couleur c’est sympa, au niveau goût c’est parfait.
Cuites, les feuilles de kay choï se tiennent bien, elles gardent un peu de résistance sous la dent. Les tiges, coupées en petits morceaux, sont très bonnes aussi. Nous avons utilisé le kay choï pour agrémenter une soupe de poulet aux nouilles de riz, c’était vraiment bon.
La recette
Si vous avez des cubes de bouillon pour cuisine vietnamienne, c’est parfait. Choisissez alors le pho gâ, qui correspond à un bouillon de poulet. Il est déjà assaisonné et bien parfumé, il n’est pas nécessaire d’ajouter d’autres épices. Si vous n’en avez pas, prenez un cube de bouillon de volaille classique, il vous faudra alors ajouter un peu d’épices pour le parfumer.
Nouilles de riz, poulet et kay-choï (moutarde de Chine)
Ingrédients
- 300 g blancs de poulet
- 150 g nouilles de riz
- 2 branches kay choï Moutarde chinoise
- 1 oignon nouveau
- 1 cube bouillon pho ga ou de bouillon de volaille
- 1 cuillère à soupe d’huile
Instructions
- Préparez les nouilles de riz comme indiqué sur l’emballage (il faut généralement les faire tremper quelques minutes à l’eau froide, parfois une heure).
- Coupez finement l’oignon.
- Coupez les blancs de poulet en morceaux de la taille d'une bouchée.
- Faites revenir l'oignon dans un peu d'huile.
- Ajoutez le poulet, faites-le revenir quelques instants pour le saisir.
- Ajoutez le kay choï grossièrement coupé.
- Remuuez quelques instant pour faire "tomber" les feuilles de kay choï.
- Couvrez d’eau bouillante, ajoutez le cube de bouillon.
- Ajoutez les nouilles de riz, remuez, et laissez cuire à couvert le temps indiqué sur l'emballage. Goûtez souvent, il ne faut pas trop cuire afin qu'elles restent un peu fermes.
- C’est prêt ! Servez dans des bols avec des baguettes et une cuillère.