Cuisine à l’Ouest est le site de l’art de vivre breton, et l’un des piliers de cet art de vivre, c’est la pêche à pied.
Il y a des pêches à pied difficiles, pratiquées par des spécialistes : l’ormeau, le homard, la crevette…
Notre pêche à pied à nous est plutôt généraliste. Ce qu’on aime bien, c’est la balade sur l’estran. Tout au bout, là bas, quand la mer découvre des zones inexplorées… Comme une autre planète. Sensation d’irréel. De bien-être aussi.
Mais bon, en ce week-end de grandes marées, on est là pour ramener des choses à manger !
Première rencontre, des lièvres de mer par centaines, une vraie invasion. Comme de grosses limaces noires. Plutôt sympathique, mais pas très appétissant. Et si ça se mangeait, le lièvre de mer ? Au retour, on a cherché sur internet, mais personne ne se prononce sur ce point.
Au passage, des algues qui, elles sont bien comestibles.
Des haricots de mer, c’est la saison, on en cueille un peu, en prélevant quelques extrémités. Recette très bientôt sur Cuisine à l’Ouest.
Un petit bout de kombu, qu’on appelle aussi laminaire. Longueur impressionnante, joli gaufrage. On en profite, lui aussi on n’y accède que par grande marée. On en fera un bouillon.
Puis on passe à des choses plus sérieuses : les étrilles, que l’on essaie de repérer, cachées sous les rochers. On les extrait à l’aide d’un croc, avec fermeté et précaution : l’animal est fragile, malgré les apparences. L’étrille est le meilleur des crabes, au goût à la fois fin et puisant, naturellement épicé. On peut la manger nature ou en faire des soupes ou des bisques.
Voir notre article Les étrilles, ça se mange ?
À la recherche d’étrilles, en soulevant les cailloux dans les mares, on tombe parfois sur des crevettes frétillantes, elles font deux-trois sauts pour aller se cacher. En allant vite et en visant juste, on peut les attraper à la main. Belles crevettes. Oui. Les crevettes que l’on pêche paraissent toujours énormes. Une fois à la maison, elles sont moins grosses. Et une fois cuites, minuscules… On les cuira quelques secondes à l’eau salée, on les mangera tièdes, une petite merveille.
Au retour, en passant, on s’attaque aux bigorneaux. Pas besoin de grande marée pour les pêcher, ils se plaisent plutôt sur le haut de l’estran. Sous un caillou, un nid de bigorneaux, bingo ! On ne prend que les plus beaux. On les mangera avec du pain beurre (voir la recette ici), c’est comme ça qu’ils sont les meilleurs. Oui, enfin c’est ce qu’on dit, mais au fait, on n’a jamais essayé de cuisiner le bigorneau, d’en faire un plat élaboré, de créer quelque chose autour de ce mollusque… Promis, on va chercher. Et vous, connaissez-vous des recettes ?
Voir notre article Le bigorneau pain-beurre
En rentrant, sur le sable, on a trouvé deux coques. Oui, deux. Ça vaut la peine, de prendre deux coques ? Eh bien oui, on les cuit quelques instants avec les crevettes, on les mange telles quelles, on fait attention à bien les apprécier. Et là, c’est bon, très très bon.
Et vous ? Quelle est votre pêche à pied ? Racontez-nous vos trouvailles, vos souvenirs, vos techniques, vos recettes…