Vous savez, les samoussas, ces petits rectangles de feuilles de brick ou de pâte filo… Eh bien, j’ai raté pas mal de pliages avant de comprendre, et on j’ai encore un peu galéré pour avoir le bon tour de main. Aujourd’hui, ça me paraît facile, mais je me souviens de ces échecs, c’est pourquoi je peux vous donner des conseils qui seront plus utiles que ceux d’un pro !
Brick ou filo ?
Les deux sont assez semblables et peuvent convenir. La feuille de brick semble plus facile à manipuler pour les premières expériences.
On les trouve généralement au rayon des pâtes à tarte toutes prêtes, dans des vitrines réfrigérées, car il faut les conserver au frais.
Il s’agit de sorte de crêpes extrêmement fines, tellement fines qu’elles sont présentées en sachets, séparées une à une par un papier parchemin.
Le papier adhère aux feuilles de brick, il faut donc les détacher, c’est un peu stressant, on a l’impression qu’on va les déchirer… Et puis non, ça se passe finalement très bien.
La forme de la pâte : disques ou rubans ?
On trouve des feuilles de brick rondes, d’un diamètre de 30 cm environ, ou en rouleaux, qu’on peut découper à sa guise.
Pour un début, il vaut mieux prendre des demi-disques de pâtes, que vous plierez en deux pour former un approximatif rectangle. Vous aurez alors une double épaisseur de feuilles, ce sera plus solide.
Quand vous serez expérimentés, vous pourrez découper vos disques de pâte en 4 rubans de même largeur. Vos samoussas seront alors moins riches en pâte.
La farce
Pour vos débuts, choisissez une farce compacte, ce sera plus facile à manipuler. Voyez notre article sur la farce des samoussas pour en savoir plus et pêcher quelques idées.
La géométrie du pliage
Un beau samoussa est un triangle équilatéral. Désolé de rappeler de mauvais souvenirs à certains, mais c’est important. Un triangle équilatéral, c’est trois côtés égaux et trois angles égaux, et c’est pour ça qu’on arrive à plier les samoussas. Si vous partez d’un triangle rectangle, c’est mal barré, un triangle rectangle ne peut pas être équilatéral. On a tendance à commencer comme ça, pour bien former un triangle dès le départ, et c’est une erreur, on n’y arrivera pas !
Le premier pli
Pour vous réconcilier avec la mathématique samoussienne, sachez que le premier pliage, on le fait un peu au pif. Il ne faut pas traîner sur ce premier geste, il s’agit juste de commencer à envelopper la farce.
Le deuxième pli
Le deuxième pliage est le plus important. Il faut amener le premier pli (celui que l’on vient de former) sur la longueur du ruban (vers le haut, sur notre photo). Là, on forme le triangle équilatéral, et on commence à enfermer la farce.
Suite et fin
Au troisième pliage, on conforte la chose : le triangle approche de la perfection, la farce est complètement enfermée.
La suite n’est qu’une formalité : on continue sur cette lancée, jusqu’au moment où il ne reste plus qu’un petit bout.
Que faire de ce petit bout ?
- Si nécessaire, on peut le tailler.
- S’il est grand (ha ha), on peut le rabattre et le coller avec un peu d’eau.
- S’il est petit, on le glisse dans le dernier pli, on peut s’aider d’un couteau à bout rond, c’est élégant, rapide et ça tient bien.
Eh bien voilà, vous savez faire un samoussa ! Sans doute, comme nous, vos premières œuvres seront un peu irrégulières, mais elle se tiendront tout de même. Au bout de quelques séances, vous serez parfaitement au point, et c’est bien pratique : les samoussas, c’est finalement assez vite fait, ça permet d’utiliser des restes ou de présenter des préparations pas très jolies bien qu’excellentes. On peut même berner les enfants (qui adorent les samoussas) pour leur faire manger un peu plus de légumes que d’habitude.
Vous pouvez cuire vos samoussa en friture, au four ou à la poêle, avec un peu d’huile de de beurre pour les faire dorer. Cette dernière méthode est celle que je préfère : c’est pratique et vite fait. Une petite sauce pour faire trempette, et hop, à tâââble !