La pomme reinette d’Armorique est une vieille variété, mais elle est encore très cultivée, y compris dans les vergers professionnels. On la trouve donc assez facilement sur les étals.
On dit de la reinette d’Armorique qu’il faut attendre février avant de la consommer : juste après la récolte, en automne, elle est assez quelconque ; pendant la conservation, elle développe des arômes. Autrefois, on la conservait dans une fosse recouverte de terre et de paille, on la déterrait en fin d’hiver pour la commercialiser.
Une pomme de conservation
Vous pensez bien que Cuisine à l’Ouest a voulu vérifier. Non, on n’a pas creusé une fosse dans le jardin, on est un peu à l’Ouest, mais quand même pas à ce point. Plus simplement, nous avons trouvé des reinettes d’Armorique en octobre dernier, nous les avons goûtées, crues et cuites… bof. Texture et goût incertains, pas grand intérêt.
Puis nous avons patiemment attendu fin janvier pour les tester à nouveau. Et alors ?
Eh bien, en effet, la différence est flagrante, c’est au final une pomme intéressante.
La reinette d’Armorique à croquer
Sa texture est intermédiaire, un peu croquante, puis fondante, elle offre un peu de mâche, comme si elle avait séché, mais c’est assez agréable. Elle est moyennement juteuse.
Et surtout elle offre des arômes subtils mais étonnants dans une pomme. De la noisette, de l’herbe… qui ont une persistance en bouche.
La reinette d’Armorique cuite
Poêlée au beurre, elle ne nous a pas déçu. Elle est alors fondante, mais elle se tient. Elle offre un goût de bonne compote, un peu acidulée, des arômes, une pointe de caramel. Nous l’avons utilisée ainsi pour accompagner notre recette de filet mignon au cidre.
Cuite dans une sauce, sa texture est alors un peu « aérienne », et moins agréable.
Entière, au four, elle cuit bien et présente une très belle saveur. Nous l’avions déjà mise en œuvre dans notre recette de pommes au four aux Breizh Bar.
