Vous savez, ces chapeaux chinois qu’on trouve en abondance sur les rochers à marée basse ? On murmure que c’est un peu coriace, mais que bon, il paraîtrait que ça se mange… Eh bien, Cuisine à l’Ouest a essayé pour vous !
En fait, le muscle de la bête ressemble assez à celui d’un ormeau, en bien plus petit. Autre différence : alors que l’ormeau est rare et très recherché, qu’il faut se mettre à l’eau jusqu’au torse pour espérer en pêcher, que la réglementation de sa pêche est sévère, la patelle est à portée de main, mais négligée par tous les pêcheurs à pied.
Et si c’était aussi bon, ou même presque aussi bon ?
Pour le savoir, nous en avons choisi une trentaine, en suivant les conseils de bon sens trouvés sur internet : il faut les prendre dans l’eau ou sous les goémons, ils sont plus tendre et meilleurs que ceux qu’on trouve plus haut sur les rochers de la plage.
Nous avons choisi des tailles différentes, car il se dit que les petites sont plus tendres.
Nous avons demandé conseil sur Facebook, avec un certain succès, ce qui prouve que, quand même, il y a des gens qui s’intéressent à la gastronomie de la patelle. Merci à tous ceux qui ont posté un commentaire. Nous avons ainsi reçu des idées de poêlées, de ragoût, de pâtés, de gratins, de marinade polynésienne, il y en a même qui les mangent toutes crues !
Faut-il vider les patelles ?
De dessous, on voit le muscle, bien sûr, et on distingue la tête.
Il est conseillé d’enlever la tête et le boyau qui vient avec (il faut pincer la tête entre le doigt et un couteau, puis tirer, on vous épargne les images).
Si on retire la bête de sa coquille, on trouve, sous le muscle, les organes et, parfois, une masse blanchâtre : ce sont des œufs, excellents paraît-il. Certains mangent le tout. Mais bon, pour notre premier essai, nous avons préféré présenter quelque chose de bien net, et nous n’avons conservé que le muscle. Enlever le reste, on vous rassure, est très facile.
Notre première recette : patelles façon tapas
Ces muscles tout beaux tout propres nous ont évoqué les poulpes dans les tapas espagnoles. Voilà l’idée ! Pour une première dégustation en famille, nous allons donc habiller nos patelles, les mettre en scène façon tapas, avec quelques autres accompagnements.
Le résultat est à la hauteur des espérances : ces quelques patelles ont été très appréciées. Il est vrai qu’elles restent un peu résistantes sous la dent, ce qui est finalement plutôt agréable avec une bonne sauce.
Tapas de patelles
Ingrédients
- 30 patelles
- 1 petite courgette
- 2 mini-poivrons (ou 1/2 poivron rouge ou jaune
- 2 petites échalotes
- 2 gousses d’ail
- 4 olives
- 1 verre vin blanc
- 1 cuillère à soupe concentré de tomates
- 1 cuillère à soupe huile d’olive
- 1 pincée sucre en poudre
- Épices À votre goût : curry, poudre du Tonkin de Roellinger, poivre, piment…
Instructions
- Pelez les échalotes, ciselez-en une finement, coupez l’autre en quatre quartiers.
- Écrasez l’une des gousses d’ail, coupez l’autre en quatre.
- Coupez et épépinez les poivrons.
- Coupez la courgette en bâtonnets assez grands pour qu’on puisse les saisir avec une pique.
- Faites revenir les échalote et l’ail dans l’huile d’olive.
- Ajoutez le concentré de tomate, le vin blanc et les épices, chauffez à feu doux quelques minutes. Goûtez et ajustez l’acidité en ajoutant un peu de sucre si nécessaire.
- Ajoutez les courgettes, les poivrons, les olives, redonnez un bouillon, faites cuire 5 minutes environ.
- Ajoutez les patelles, remuez, coupez le feu, couvrez et laissez refroidir doucement.
- Mettez au frigo pour 2 heures minimum et servez bien frais.
comme dirait le curé : manger des patelles et s’taire – amène
C’est trop boooooooon les patelles !
J’ai appris gràace a vous qu’il valaient mieux récolter sous les algues et en bas de l’estran ! Je le ferai à laprochaine occasion. !
oh!!!! Julien ! vous ne connaissez pas votre bonheur, moi qui l’ai connu toute petite . Je n’ai plus l’occasion et ça me manque la pêche à pied et la dégustation qui s’en suit .J’y allais avec mes parents ( j’ai encore l’odeur d’iode dans le nez) et ensuite le régal . Les berniques en ragout et les berniques marinées dans leur coquilles au sel et ensuite oignons et persil (en gros, trop petite pour me souvenir des recettes) mais j’ai le gout dans la bouche . C’était un régal avec de grandes tartines beurre salé et … café au lait . tout ça au ptit dej .
C’est une horreur …. mais c’est ma madeleine de Proust à moi . Je vous souhaite de trouver la vôtre . Mais pas dans les supermarchés ! Et puis la pêche à pied a tous les avantages sur le plan sportif , santé et puis vous savez quoi ? Pas de TVA !!!!!
Les berniques au p’tit déj, pas mal !!!! Merci Nicole pour ce témoignage, j’espère que vous aurez à nouveau occasion d’aller à la pêche à pied, c’est tellement chouette !
C’est vrai que se lever le lundi matin, prendre sa voiture, faire la route jusqu’au boulot, bosser toute la journée, manger sur place comme on peut (souvent plus cher qu’a la maison =>donc bosser encore un peu plus ), puis rentrer, ensuite reprendre sa voiture jusqu’au magasin pour acheter quelque chose de plus rapide a cuisiner, c’est vachement moins de boulot, et surtout beaucoup plus agréable qu’aller trainer en bords de mer a ramasser de decortiquer des bernics cuite en 5 minutes ! (J’ai oublier, retourner au boulot pour payer de 5ieme de TVA sur ce que l’on a acheté)
Bonne (dans le sens agréable, pas fructueuse, ca se dit pas) journée et pêche a tous !
Mon grand-père mangeaient les brennig crus, lors de nos promenades en bord de mer. J’en ai déjà fait un ragoût; délicieux mais quel boulot de les nettoyer au vu de la chair restante !
Merci Lou, nous on a testé sur une toute petite quantité, mais c’est vrai que pour un ragoût un peu conséquent, ça doit faire du boulot !