Le kasha — sarrasin torréfié — c’est le genre de truc dont on entend parler, dont on se dit que tiens, oui, on va en faire… et puis bon, on n’en a jamais l’occasion. Erreur ! Il faut s’y mettre, pour trois raisons : c’est très facile, c’est très bon, et ça sert à tout plein de choses. Cuisine à l’Ouest a testé pour vous.
Et c’est du sérieux : après avoir évalué, dans une démarche scientifique quoique non dénuée d’une certaine bienveillance, les qualités organoleptiques du kasha, nous avons terminé la séance par la dégustation de galettes salées puis sucrées. Eh bien, vous voulez qu’on vous dise ? On s’est régalés, on est rassasiés. Allez, on y va, suivez-nous dans cette étrange aventure…
Pourquoi faire soi-même son sarrasin grillé ?
Alors, bien sûr, on trouve du kasha tout prêt, en sachet. C’est bon, ça dépanne, mais c’est tout de même un peu coriace, probablement parce que, depuis la torréfaction, il a eu le temps de sécher, voire de se racornir… Si vous le cuisez à l’eau, ça ne devrait pas poser de problème. Par contre, pour d’autres utilisations, le kasha fait maison sera bien meilleur.
Si vous le faites à la maison, vous aurez l’avantage d’un grain juste croquant, qui fond sous la dent.
La torréfaction du sarrasin
Il est assez facile de torréfier le sarrasin à la maison, à partir de graines de sarrasin décortiquées qu’on trouve maintenant un peu partout.
Il s’agit de chauffer vos graines, à la poêle, à sec. Attention, comme la poêle va atteindre de hautes températures, il vaut mieux ne pas choisir un revêtement anti-adhésif. Nous avons choisi un wok en tôle, assez pratique pour remuer.
Pas d’affolement, la torréfaction du sarrasin est plus facile que celle du café, il pardonne les erreurs.
Versez donc vos graines de sarrasin dans la poêle, une petite couche. Chauffez, à feu plutôt vif, remuez constamment. Si ça fume, baissez le feu. Imprégnez-vous de la bonne odeur de marron grillé qui s’élève de votre poêle.
Quelques minutes suffisent, la coloration évolue doucement. Gardez un peu de sarrasin cru à côté pour comparer la couleur.
Vous pouvez aussi goûter : grillé, le grain de sarrasin devient très craquant sous la dent.
Conclusion : sauf à oublier votre sarrasin sur le feu pendant que vous allez téléphoner, bavarder avec la voisine ou chercher des recettes sur Cuisine à l’Ouest, vous ne pourrez pas rater votre kasha.
Vous pouvez bien sûr conserver votre sarrasin torréfié dans une boîte hermétique, c’est très pratique.
Voyez aussi une autre méthode, le sarrasin grillé au four.
Et maintenant, que fait-on de ce kasha ?
Thé de sarrasin grillé
C’est japonais, c’est le sobacha. On le prépare en laissant infuser une ou deux cuillères à soupe de grains de sarrasin torréfié 5 à 10 minutes dans une théière remplie d’eau bouillante.
Le résultat est agréable, avec un léger goût de noisette et un petit côté fumé, un peu tannique en fin de bouche. C’est une boisson qui peut tout à fait satisfaire les amateurs de thé, mais sans théine.
Et certains conseillent de récupérer les graines infusées pour les utiliser en cuisine, dans une salade, une omelette, un potage. On n’a pas encore essayé, mais vous pouvez faire confiance à Alexandre, du blog Lutsubo, qui nous propose un gratin de poireau au sarrasin grillé.
Muesli de sarrasin grillé
On peut très bien préparer un muesli avec des graines de sarrasin crues : il suffit de les faire tremper une nuit dans du lait ou de l’eau. Avec le sarrasin grillé, la technique est la même, la saveur sera différente, plus légère avec toujours cette agréable pointe de grillé. Dans les deux cas, ajoutez ce qui vous plaît : fruits frais, raisins secs, amandes, noix ou noisettes…
Cuisson à l’eau du sarrasin grillé
Le kasha cuit en principe plus vite que le sarrasin cru. En 3 minutes, le grain reste craquant, c’est un peu sec mais mangeable.
Nous avons essayé 8 min de cuisson, puis nous avons coupé le feu et laissé gonfler 20 minutes, c’était parfait.
Les galettes de kasha
L’idée, c’est d’utiliser ce kasha que nous venons de cuire à l’eau et d’en faire des galettes.
Des galettes ??!??
Ah oui mais non, c’est vrai qu’en Bretagne nous avons un problème sémantique avec la « galette ». Bon alors, on va dire rösti, ou crique, ou encore « steak végétal » ? Bref, on en a fait une version salée et une version sucrée.
Le principe : on mélange 150 g de grains de sarrasin cuits à l’eau avec un œuf, et on y ajoute ce qu’on veut. On cuit à la poêle, avec plus ou moins de beurre selon le rapport gourmandise/diététique souhaité, quelques minutes recto-verso.
Bonjour ,
Je cherchais sur internet comment s’appelait l’infusion avec du sarrasin , car j’en faisait autrefois , ainsi je découvre votre site qui m’interpelle beaucoup, je découvre que l’on peut utiliser les grains qui ont servi pour l’infusion…….merci beaucoup.
Existe t’il une newsletter ou je pourra m’inscrire ?
Par avance je vous en remercie.
Cordialement,
Chantal CREPY
Merci, ça fait plaisir ! Vous pouvez vous abonner à notre newsletter hebdomadaire en cliquant en haut sur Menu puis Newsletter. Voici le lien si vous préférez : https://cuisinealouest.com/newsletter/
Ben voilà mêle genre de billet que j’adore! Envie de boulettes au Kasha…et…déception je n’ai que du sarrasin cru dans mon placard! hop! à la poêle. L’idée de garder quelques grains crus à côté pour comparer la couleur:super. Le rappel de rester près de la poêle: excellent pour moi…hou j’y vais sinon ça va cramer!. Merci.
Bonjour, combien detemps temps peut-on conserver le sarrasin cuit? Merci
C’est trop bon ! Merci Luz
Ça doit être trop bon le sarrasin grillé