Le kir breton (crème de cassis + cidre), c’est l’apéro auquel on pense quand on est à la crêperie… Mais il peut aussi devenir festif, bien que plutôt léger en alcool. Il accompagnera très bien notre apéro marin de la semaine dernière.
Au commencement était le kir
Parlons d’abord du kir, qui tient son nom d’un maire de Dijon, par ailleurs chanoine (mais qu’est-ce que c’est exactement, un chanoine ?). Félix Kir trouvait à juste titre le bourgogne aligoté un peu acide, et aimait y ajouter de la crème de cassis, une autre spécialité burgonde.
Kir breton et crème de cassis de Lannion
La crème de cassis n’existe pas qu’à Dijon, on en trouve aussi à Lannion. C’est une valeur sûre de la distillerie Warenghem depuis les années 1920.
On aurait bien voulu vous raconter l’histoire du kir breton, mais malgré de longues recherches, nous n’avons trouvé chez nous aucun chanoine porté sur la bouteille… Il semble que la création soit relativement récente, une trentaine d’années peut-être. Si vous avez des infos ou des souvenirs sur le sujet, n’hésitez pas à les partager !
Le dosage du kir breton
Pour le kir classique, le dosage est d’1/5 de cassis pour 4/5 de vin blanc. Il paraît même que le chanoine mettait 1/3 de cassis.
Le cidre étant plus sucré que le vin blanc sec, on doserait plutôt à 1/10. On va dire que ça dépend du cidre. Et aussi de l’apéro : si vous l’accompagnez d’amuse-bouche salés et de caractère (comme ceux de notre apéro marin – apéro malin de la semaine dernière), il vaut mieux doser léger en cassis, juste de quoi parfumer. S’il s’agit d’un cocktail accompagné de douceurs légères voire sucrées, vous pouvez augmenter le cassis.
Quoi qu’il en soit, la question du dosage fait partie du cérémonial : on verse un fond de cassis, chaque convive dit “Hop top top, pas trop pour moi… euh si, un peu plus quand même… Oups, là là, stop, merci”. Puis on verse le cidre, en plusieurs fois parce que ça mousse. On goûte. Et il y a toujours quelqu’un pour ajouter un peu de cidre après avoir vidé une première gorgée. C’est peut-être un truc pour en avoir un peu plus.
La teneur en alcool du kir breton
L’intérêt du kir breton, c’est sa teneur relativement faible en alcool. Le cidre titre 3 à 5 %, la crème de cassis 16%. Si on part sur un dosage à 1/5 de cassis, on arrive à un apéritif à 6-7 % d’alcool.
Ceci dit, n’oubliez pas que l’abus d’alcool est dangereux.
Le verre
On sert le kir et le kir royal dans une flûte à champagne. Pas très adapté pour le kir breton, qui demande un peu d’ampleur. Un verre à vin nous semble parfait.
Les variantes
Beaucoup disent que le kir breton, c’est crème de mûre et cidre. Mais ça, c’est histoire de changer les deux éléments du kir classique. Le résultat n’est pas à la hauteur des espérances, sauf peut-être pour ceux qui n’aiment pas le goût particulier du cassis.
Plus pertinent pour appuyer la bretonnitude de notre kir, la crème de fraise de Plougastel. Tentant, mais on ne peut rien vous dire de plus, on n’a pas goûté.
Après, on peut aussi laisser libre cours à sa créativité. Certains osent des variantes, à la crème de framboise ou de violette, au Cointreau.
Il existe aussi une variante un peu plus perverse, le kir celtique, un kir breton auquel on ajoute un peu de chouchenn. Mais là, c’est peut-être un peu trop. Commencez déjà par le kir breton de base, et joyeuses fêtes !
Merci Pierre, en effet une excellente revisite du kir traditionnel. Belle fin d’année et bonréveillon