L’idée de la semaine
Congeler le coco de Paimpol

Ça y est, le coco de Paimpol est en pleine récolte ! Et si on en profitait pour en congeler ?

Pourquoi congeler le coco de Paimpol ? Parce que ce haricot blanc est uniquement commercialisé en frais. Vous ne trouverez pas de coco de Paimpol sec. Alors, bien sûr, on pourrait les faire sécher, cela se faisait autrefois.

Mais il est tellement bon frais — demi-sec, selon la réglementation — que la pratique du séchage du coco de Paimpol a aujourd’hui disparu, contrairement à sa concurrente la mogette de Vendée, que l’on trouve en sec ou en demi-sec.

La congélation est un excellent moyen de conserver le coco de Paimpol dans son état originel demi-sec.

La récolte du coco de Paimpol

Mais commençons par le commencement : pourquoi s’embêter à conserver du coco de Paimpol alors qu’on trouve du haricot sec à pas cher ?

La réponse est dans les champs : le coco de Paimpol est un type de haricot blanc sélectionné pour sa saveur et sa texture. En contrepartie, sa culture est délicate et sa récolte n’est pas mécanisable. Tout se fait à la main pour préserver ses qualités.

Le coco de Paimpol se récolte depuis août jusqu’à fin octobre. La récolte manuelle a donné lieu à une véritable tradition dans ce coin des Côtes d’Armor.

Une parcelle de coco de Paimpol en cours de récolte

Le plant de coco est relativement petit, une quarantaine de centimètres de haut. Sous les feuilles se cachent les gousses. Lorsque la parcelle est prête, on arrache les plants, on les dispose en tas, l’équipe de récolte s’installe autour, sur des sièges de jardin.

La récolte du coco de Paimpol

Chacun prend un plant dans une main, et tire sur les gousses de l’autre pour les détacher une à une. Vous voyez le geste ? Ça vous rappelle quelque chose, très loin dans vos souvenirs ? Oui oui, c’est ça, on a l’impression de plumer une volaille. Voilà, on appelle ça « plumer » le coco.

Le geste demande un peu d’attention, toutes les gousses ne sont pas bonnes, certaines ne sont pas encore à maturité, d’autres ne contiennent pas assez de grains… Mais on s’habitue vite, ça devient automatique. Alors, on a l’esprit libre pour papoter, et on ne s’en prive pas, les conversations vont bon train entre jeunes et anciens !

La récolte du coco de Paimpol, une activité pour les étudiants.
Les plumeurs de coco sont des travailleurs saisonniers. Ce travail apporte un peu d’argents de poche aux étudiants, mais après la rentrée scolaire, les agriculteurs ont du mal à trouver de la main d’œuvre.

Du coup, attention, le coco de Paimpol est un légume frais, utilisez-le très vite après votre achat, il ne se conserve que quelques jours dans le bac à légumes du frigo.

Alors, on fait des provisions de coco de Paimpol pour l’hiver ?

L'écossage des cocos de Paimpol

Ce serait dommage de ne pas profiter de ce beau produit de saison. Alors voilà, on en achète un sac, et on se met à la corvée d’écossage. C’est un peu comme le plumage : on se met autour de la table, on papote, et finalement on passe un bon moment en famille !

Le geste est très simple : on ouvre la gousse (vous avez vu les belles gousses, parfois jaunes, parfois veinées de violet ?) comme on peut, parfois avec un ongle, on enlève les grains (vous avez vu comme ils sont beaux, lisses et nacrés ?) et on les dépose dans un saladier.

Ah oui, parfois on tombe sur des grains un peu verts. Pas de problème, gardez-les : les connaisseurs vous diront qu’ils sont nécessaires dans un plat de coco, ils apportent un peu de fraîcheur et de croquant.

Voilà, vos grains sont déjà prêts ? Passons maintenant à l’étape délicate de la congélation, suivez-nous bien : vous les mettez dans des sachets, et hop, au congélateur ! Non non, pas besoin de cuisson, de précuisson, rien du tout.

Congélation du coco de Paimpol

Vous pourrez ainsi conserver vos cocos de Paimpol jusqu’au printemps. Pour les utiliser, il vous suffira de prélever la quantité souhaitée et de les cuire directement dans de l’eau, ils décongèlent très vite.

Comment cuire les cocos de Paimpol congelés

La cuisson du coco de Paimpol est on ne peut plus simple :

  • Versez les cocos de Paimpol encore congelés dans une casserole d’eau chaude ou froide (peu importe, ça ne change pas grand-chose)
  • Salez seulement en fin de cuisson (une cuisson à l’eau salée pourrait durcir les haricots)
  • Cuisez 25 à 50 minutes selon le fondant désiré (goûtez !)
  • Si vous ne les mangez pas tout de suite, laissez-les refroidir dans l’eau de cuisson.

Vous pourrez alors cuisiner vos cocos de Paimpol, les ajouter à une salade composée, en faire des crèmes, des verrines…

Nos recettes de coco de Paimpol

 


>> D'autres recettes avec ces ingrédients :

9 réflexions sur « L’idée de la semaine
Congeler le coco de Paimpol »

    1. Bonjour, il n’est pas recommandé de les conserver, car ils sont cueillis demi-secs et contiennent donc pas mal d’humidité. Si vous voulez tout de même tenter de les sécher chez vous, écossez-les au préalable, étalez-les et vérifiez souvent qu’il n’y ait pas de moisissures. Ensuite, je ne peux pas vous dire quel sera le résultat au niveau gustatif…

      1. Je pense qu’il serait préférable de les garder dans leur gousses pour les sécher.
        Etaler les gousses en couches fines et vérifier l’évolution (moisissures). Quand les gousses sont dures, on les écosse.
        Lorsque le stade de récolte 1/2 sec est dépassé, les producteurs peuvent le laisser sécher sur pied au champ, et finir de le sécher sous hangar sur des palettes par exemple. Dès qu’il est sec, il est battu pour récupérer les graines qui se conservent très bien à température ambiante. Si on le cuisine en sec, il faut le ré-hydrater une nuit environ avant de le cuire, mais le résultat sera différent. La meilleure façon reste la congélation en 1/2 sec.
        On commence à le trouver également sous forme surgelée, mais pas partout.

    1. Bonjour Soulef, le coco de Paimpol est parfois un peu exporté, avec un peu de chance vous pourriez en trouver à Bristol, on ne sait jamais… Mais en Algérie, ça ne doit pas être du coco de Paimpol, mais un équivalent moins bon, sûrement ;-)).

Répondre à Pierre de Cuisine à l'Ouest Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *